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"Haider... est né près d'Ur, coeur de la Mésopotamie et cité historique d'Abraham.
La demeure du patriarche fut un des lieux de jeux pour l'enfance de Haider.(...). Face à la brutalité et l'intolérance du régime, il est contraint à quitter le pays (1976) et s'installe en France. Il vit et travaille en Touraine, depuis 1981, et expose régulièrement à Paris et dans d'autres villes de province mais aussi à l'étranger : Berlin, Londres, Bruxelles, Lausanne...etc.
(...) Ses premières oeuvres témoignent de l'angoisse, celle, légitime, connue devant l'inhumain : C'est le questionnement (...) La matité des bruns domine certaines toiles et la gravité des terres ocre exprime encore mieux l'espace clos. Ailleurs, des glacis, transparents et lumineux, calmes (...) en appellent aux villes lointaines. (...) la matière est charnelle, à la mesure de l'existence, ou bien, celle de la volupté aérienne et diaphane de la lumière, tels desportesquis'ouvrent et se ferment."...

Thierry Cardon,
artiste photographe, 1996

Portes et Fenêtres

..." Même si les portes et les fenêtres ne sont pas ouvertes, Haider a ouvert ce qu'il y a autour et est passé de la fonction au symbole : orbites évidés pour les yeux couleurs biffées leur procurant une impression picturale. (…) Rouge, jaune, bleue, ... une exégèse de couleurs, comme dans " la porte qui coule " . La porte n'est plus ouverte ou bien c'est la fenêtre qui est fermée. Et nous, nous regardons alors ce qu'il y a dessus et aspirons à ce qui les entoure. Notre émotion serait plus grande par ces illuminations qui vont loin... tellement loin. C'est comme si on ouvrait une fenêtre pour voyager, comme si on fermait une porte pour se sauver. (...) Quelque chose qui avait été fragmentaire devient maintenant un tout, (...) pour fonder un espace pictural alterne."...

Abdul Rahman Tuhmazi,
poète et critique d'art, 2002

"Haider a jeté (…) des voiles qu’ils allait plus tard transformer en cerfs-volants… et a retrouvé des clés qui ouvraient les portes de sa mémoire lointaine aux frontières colorées.…

… dans la poubelle éventrée de l’histoire, il a ramassé des moignons de crayon et des pinceaux usés qui dessinent et colorient à nouveau les contours du bonheur."…

Alain Jean,
écrivain et journaliste, 2006

 

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Adonis & Haider
Extraits :

..."Adonis dessine avec les mots alors que Haider écrit avec les lignes et les couleurs.

Né en Mésopotamie, vit en France, le plus moderne des peintres d’Orient, attaque à mains nues la toile, la laboure avec son pinceau, l’incise avec un stylet, la saigne rouge lorsque la mémoire le brûle, l’apaise au bleu lorsque la nuit obscurcit son atelier.

Morceaux de tissu, grillage, ficelles, débris de bois fondent sous les couleurs.
Force et douceur cohabitent.
De ses empoignades avec la matière surgit une porte avec sa charnière, porte de la première maison bâtie par l’homme ou celle fermée à la face du conquérant.

De ses joutes avec cette même matière surgit une fleur, la dernière, la seule à avoir résisté au feu. Rien n’est gratuit, chaque détail a sa signification dans ces espaces épurés, traversés de part en part par le silence. Couleurs en fusion, débris d’objets, tout nous ramène au réel. Les reliefs en sont les mots.

Adonis et Haider : Deux créateurs. Les collages du premier, les toiles du second se questionnent, se répondent sur les murs d’une galerie."...
Pauline Mouré,
Historien d'art, 2010
L'archéologue
Extraits :


..." Le vent d'Orient ne parvient pas à effacer les empreintes que laisse le peintre Haider dans ses couleurs arides. L'artiste se fait l'archéologue d'une civilisation ancienne et nous en présente les vestiges ; morceaux d'étoffes, ferrailles rouillées se mélangent à la peinture, font corps avec elle. Toute vie semble avoir quitté ce désert minéral. La matière s'érige comme un mur infranchissable dans lequel se découpent des portes et des fenêtres irrémédiablement fermées par des loquets de métal. Pourtant, ces murs se lézardent, se craquèlent ; des coulures apparaissent comme si un monde caché, dissimulé à nos regards, tentait de s'échapper de sa prison pour enfin exploser à la surface de la toile. L'espoir n'est pas vain. Derrière ces sombres palissades, le murmure de la contestation s'élève. Et nous nous prenons à espérer qu'il se transforme en clameur."...




Vénus Khoury-Ghata,
poète & romanciière,
novembre 2009, Paris